RAPPORT DE LA MANIFESTATION
A MARSEILLE LE 27 OCTOBRE 2001

UN MINIMUM VITAL ASSURÉ, VOIRE UN PEU PLUS...

Le collectif sud-est des sons (Marseille) a de quoi être fier, être content de lui, et être heureux du soutien des teuffeurs qui étaient avec nous. En effet, en une semaine, à l'arrache, super rapidement, nous avons réussi, en nous coordonnant suffisamment, à rassembler plus de 500 personnes (on va dire 750, pour faire les Marseillais).

C'est très peu, mais c'est énorme quand on pense que seule une teuf a été flyée, tout le reste s'étant fait dans la rue ou par nos propres réseaux. On remercie à fond les gars qui nous ont soutenus... C'était juste ce qu'il fallait pour faire vraie manif, pour ne pas être quelques pingouins à se regarder dans le blanc des yeux, pour donner des allures de fête, une bonne ambiance, de la rigolade, bref, pour passer un bon moment ensemble.

UN DÉPART UN PEU DRAMATIQUE

On a du retard, c'est pas facile de s'organiser tout ça en moins d'une semaine... A 14h30 seulement, le char arrive sur le Vieux Port.

On en partira qu'à 15h20 en gros... On a une certaine peur au début, car il n'y a presque personne... Ca va affluer d'un coup, ouf !

A 15h00, on est rejoints par un camion énorme des Kamikaze, avec un son, certes petit, mais ô combien bien réglé et puissant, qui diffuse du keupon à tout rompre.

Le commissaire se la joue méchant et menaçant. Juste avant, il a demandé à notre char de baisser la musique. Il en est hors de question pour moi (et pour d'autres), et on remonte : manifestation musicale déclarée, on est là pour faire du bruit, pour se faire entendre. Jusqu'au bout, je trouve son attitude peu honnête... Il nous presse d'avancer, il ne nous donne qu'une demi-Cannebière, qu'un demi-Cours Lieutau et qu'une demi-Castellane (ce qui est dangeureux d'ailleurs, car des voitures nous passent à côté parfois à toute trombe).

Il nous a enlevé une heure de manif par rapport au 16 juin dernier... Je trouve qu'on est extrêmement gentils avec eux.

Evidemment, le char Kamikaze est refusé d'entrée, comme en boîte ! On a beau rester un peu, le commissaire fait partir le défilé et les Kamikaze se font refouler à 3 reprises, sous des menaces ("Ca va vous coûter cher !"). C'est assez dramatique comme moment.

Voir le convoi des manifestants s'éloigner sur la Cannebière et rester à une petite dizaine autour des Kamikaze à veiller à ce que tout se passe bien pour eux...

Là-haut, le camion d'accompagnement bloque un temps en soutien la voie de gauche de la Cannebière, puis se fait gicler et remettre dans le rang... Il faut avouer que les Kamikaze sont arrivés un peu tard, qu'ils ont peu pris part aux réunions, et aussi qu'on est des débutants en ce qui concerne l'organisation de ce type de manifestation "officielle"... La base aurait été de demander pour 5 chars, quitte à n'en avoir qu'un... Face à leurs méthodes de pères fouettards, adaptons nos comportements... Ils ne perdent rien pour attendre, la manifestation/résistance à notre manière se prépare, et cette fois-ci ils n'auront rien à dire...

POUR LE RESTE

On aura droit à du live assez sympathique tout le long, Olive des Tawa, rejoint ensuite par Ber des Metek.

La communication au public est au premier plan. De nombreux volontaires distribuent des milliers de tracts qu'on a tirés, mettant à profit la voie de gauche que l'on n'occupe pas (toutes les voitures reçoivent leur petit flyer d'info). On a des banderolles, on gueule assez fort, engrainés par le micro qui se passe de main en main... Bref, on assure le minimum : se faire entendre...

On gère tout seul nos problèmes... Sur le Cours Lieutau, des petits jeunes nous balancent des oeufs. C'est le collectif qui s'en charge, repoussant l'offre de la police de nous "aider".

Au final, le commissaire félicitera les organisateurs, comme en juin dernier, et se détendra en fin de manif, discutant pépère avec nous, admettant à demi-mot qu'il a refusé le char Kamikaze pour le bruit (son but étant de déranger le moins possible les citoyens) et parce qu'il nous traite comme des gosses à qui il faut imposer des limites (presque la citation texto de ses propos)... Dans l'absolu, ça ne doit pas lui arriver souvent d'avoir des gens gentils et obéissant comme nous le fûmes en face de lui. Je pense toujours qu'on est trop gentils, mais ça ne durera pas. Il nous accorde, dans sa grande bonté 10 minutes en plus sur Castellane, puisque, bien sages, on se met sur le côté pour laisser reprendre la circulation... Avec la CGT, on aurait pu squater le lieu jusqu'au soir.

Je crois fermement à des manipulations du pouvoir en ce qui concerne la présence des médias. Nous sommes de nouveau largement boycottés sur ce plan-là... Très peu de communications leur sont faites au regard du nombre de fax qu'on leur a envoyés... Bref, le mot d'ordre pour les forces de l'ordre était clairement de minimiser notre impact, et on peut se demander s'il n'était pas aussi donné aux journaleux...

EPILOGUE

Teuf Kamikaze le soir même, avec les gens de la manif, certes, mais aussi 2500 personnes en plus, venus d'on ne sait où.

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