UN BILAN DE LA MANIF DU 15/12/02 PARIS Entre 500 et 2000 personnes environ, selon les moments, ont participé à la manif, sous la pluie et le vent, de la Gare du Nord à Bastille.En tête une forte représentation de FRANCE PROSTITUTION (100 à 120 filles presque toutes masquées) Grosso Modo, les décisions du Collectif ont été respectées sans problème : ordre du cortège, banderolles, badges, et autres signes distinctifs, etc. Malgré l’absence d’un véritable service d’ordre, décision également du COLLECTIF (choix d’une interposition basée sur le dialogue plutôt que sur un mode de protection), nous n’avons eu à déplorer que deux incidents sans trop de conséquences, à notre connaissance, qui seraient le fait des mêmes personnes. Par ailleurs, il est souhaitable à l’avenir (entr’autre) que les membres du collectif informent les organisateurs, ou pour le moins certains d’entre eux, des actions extérieures au défilé qui seront prévues dans le cadre des manifs à venir ; une meilleure coordination avec ces types d’action ne peut qu’améliorer et renforcer leur efficacité, faciliter leur préparation et les négociations avec les flics. Il faut rappeler que les signataires de la demande d’autorisation de manif sont civilement responsables, voire pénalement s’il y a des blessés, en cas de casse. Fait divers intéressant parmi d’autres : Les autonomes et les prostituées se sont rencontrés au cours de la manif ; après un temps de découverte puis de compréhension ils ont finis par co-habiter, acceptant que si les modes d’actions sont différents, la cause était entendue pour tous à propos de la loi Sarkozy ; la qualité de ce collectif antisécuritaire et de ses sympathisants réside bien aujourd’hui dans ce type de rencontre entre ces divers composantes de notre société, leur découverte mutuelle et la richesse du lien social qui en découle ; teufeurs, prostituées, autonomes, squateurs, syndicats, etc… La police nous a mis la pression à plusieurs reprises : dès le départ ; sur des attaques possibles de ces merdes américaines que sont par exemple les Mac Do, à Répu et Bastoch (déploiement à République), et sur la fin : en effet alors que l’autorisation avait été accordée jusqu’à 21h on nous demandait de dissoudre à 19h, puis à 18h, sinon la police interviendrait. L’arguement étant que la manif était terminée et que démarrait une rave non prévue au programme. Notre argumentation portait sur le fait que les teufeurs sont membres du collectif antisécuritaire qui était signataire de la manif ; que le son qui était posé représentait donc la partie du collectif ayant leur mode d’expression pour manifester leur désaccord à ce projet de loi sécuritaire . Le pressing entamé en fin de parcours sur les teufeurs se poursuivait durant ces négociations ; les teufeurs accompagnés de quelques membres du collectif étant assez peu nombreux le rapport de force n’était pas en notre faveur ; arrêt de la sono, donc de la manif, à 18h30. On a eu le « tort » de rester à une quinzaine devant l’opéra après la dispersion, à discuter de choses et d’autres. Vers 19h, 19h15, on a eu le droit à un escadron commandé par des flics aggressifs qui visiblement cherchaient l’affrontement, mais sans suite… Après ce qui s’est passé le 26/10 dans le métro, après hier soir, nous sommes en droit de nous demander si la contestation, dans le cadre du droit existant, n’est pas en train de se faire baillonner par la hiérarchie policière. En clair, ils commencent à appliquer la LSI alors qu’elle n’est pas encore votée. Autrement dit, ils veulent nous faire peur. Abdallah , Didier